Voilà l'identité du Curé, amateur d'agriculture et médecin malgré lui : Norbert Pressac, sieur de la Chagnaye, baptisé Louis François Dominique Norbert Pressac le 6 juin 1751 à Savigné, né du 4 précédent, fils de Louis François Pressac et Jeanne Suzanne Barbier (BMS 1735-1753, v.130).
Il fut curé de Saint-Gaudent de 1780 à 1822. Il décède le 15 septembre 1822 à Saint-Gaudent, où il est mentionné qu'il est également curé de Lizant.
Il reste dans les annales pour avoir été celui qui a planté (officiellement) le premier arbre de la liberté, en mai 1790 :
Extrait des « Origines des cultes révolutionnaires (1789-1792) », par Albert Mathiez, 1904 : Arbres de la Liberté. — A peine les autels de la Patrie étaient-ils dressés que les arbres de la Liberté venaient les ombrager. D'après Grégoire, le premier qui fut planté en France l'avait été par Norbert Pressac, curé de Saint-Gaudens, près Civray, en Poitou. « En mai 1790, le jour de l'organisation de la municipalité, il fit arracher dans la forêt un chêneau de belle venue et le fit transporter sur la place du village où les deux sexes concoururent à le planter. Il les harangua ensuite sur les avantages de la Révolution et de la Liberté...»
Ce curé conserva une certaine notoriété après sa mort. De nombreux garçons furent baptisés "Norbert" en son hommage. Sa tombe est toujours visible dans le petit cimetière de Saint-Gaudent, et le parking derrière l'église porte son nom.
Norbert Pressac fait parti des "Trois frères Pressac" qui ont fait l'objet d'un livre en 1922, un autre a été curé de St-Saviol (le dernier, car après lui c'est le curé de St-Macoux qui a tenu l'office de St-Saviol) et le troisième fut sous-préfet de Civray.
Trois hommes issus de la bourgeoisie civraisienne qui ont su retourner leur veste à la révolution pour conserver leurs privilèges.