Voulême - BMS-1767-1778, p. 80
Voulême - BMS-1775-1785, p. 20

« L'an mil sept cent soixante dix sept, le trois juillet vers les six heures et quelques minutes du soir, il s'éleva un ouragan qui dans une demi-heure ou quarante minutes abattit le tiers des noyers du pays, brisa tous les châtaigniers, coucha par terre toutes les treilles et endommagea beaucoup de moissons en couchant les blés qui ne pouvant se relever furent couverts de jargeau. Les paroisses qui furent le plus endommagées furent St-Macoux, St-Saviol, Voulême, les Adjots, Taizé et St-Gaudent. Les autres, à trois ou quatre lieux aux environs furent aussi maltraitées mais pas tant que les précédentes. »

Qu'est-ce que le « jargeau » ?

 

 

Actes retranscrits depuis les documents originaux.

BMS 1740-1756

Vue 64 : Chronique de l’année 1749
« La paix à été faitte au mois d’octobre 1749.1
Pendant tous les mois de mars et d’avril il tomba de l’eau tous les jours.
Monseigneur martonnie de la cossade2 eveque de poitiers à pris possession de son eveché le 22 juin 1749.
Dans ma vigne du xxx3 clos4 jay eü cette annéé trente trois Bails5 de vendange vendangéé le 28.7.1749.
Le onzieme octobre susditte annéé entre les sept et huit heures du soir, il fit un tremblement de terre affreux. »

Compilation de relevés faits par les membres de GE86 dans les archives départementales de la Vienne et des Deux-Sèvres.

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L’OURAGAN D’HIER

Hier, entre deux et trois heures, un ouragan violent, entremêlé de pluie, s’est déchaîné sur Poitiers.
Une partie importante du faîtage des bâtiments du Palais de justice situés du côté du passage connu sous le nom d’Echelle du Palais est tombé avec un fracas épouvantable sur la plate-forme de l’escalier. Les feuilles de plomb soulevées par le vent étaient énormes et ne mesuraient pas moins de 4 à 5 millimètres d’épaisseur ; déchirées et tordues, elles tombaient par morceaux de 50 à 60 centimètres de longueur.
Sur la Place du Marché, deux tuyaux de cheminée d’une hauteur de deux mètres ont été projetés en pleine voie publique.
Sur la Place d’Armes, ardoises, tuiles, platras tombaient comme grêle et les passants avaient toutes les peines du monde, à conserver leur équilibre.

Source : AD79 - Niort - BMS 1737-1737 (vue 52)

a deux heures après minuit du mercredi venant au jeudi 26/09/1737.
toute la ville de Niort se trouva en feu et fut ebranlée par un tonnerre furieux,
qui dans moins d'un demy quart d'heure tomba dans 4 lieux différens, scavoir sur la
maison de m. neuvillle orphevre qui fait face à la rue de la Cerise faudry, Comme
L'on vient de paris: mit en piéces le bois du lit, sans endommager ni le lit ni la paillasse.
secoua et ebranla toute la face du vitral de st andré avec tant de violence, que plus de
vingt nids de moineaux furent jettér hors de leurs trous,

Le mois de janvier

Il est utile et nécessaire de récapituler les observations météorologiques, notées quotidiennement dans sur la feuille officielle pour avoir un aperçu réel de l’état du ciel et de la végétation, dans notre région, pendant chaque période mensuelle.
A compter du 1er janvier jusqu’au 5, inclusivement, le ciel a été brumeux, humide et froid ; puis la température atmosphérique, plus refroidie, a engendré de la neige fondue et des pluies fines jusqu’au 9, et la gelée a sévi vigoureusement jusqu’au 11, suivie de neige et de grésil par un vent de Nord-Est très vif.

Journal de la Vienne, édition du 28 mars 1878

Il est curieux de mettre en opposition l'actualité, avec le réchauffement climatique et la polémique sur les micro-ondes des antennes téléphoniques, et ce qui se passait à la fin du XIXème siècle, avec ce qu'on pourrait appeler le "refroidissement climatique"...

La déplorable température dont nous jouissons depuis quelques jours, et qui prouve le désarroi définitif de l'ancien système des saisons, ne date pas de ces dernières années seulement. Il y a vingt ans M. Babinet, notre compatriote, le célèbre et facétieux astronome, constatait déjà ce bouleversement qui introduit l'hiver dans le printemps et vice versa

Le Clain est sorti subitement de son lit d’ordinaire si paisible et ses eaux débordées ont atteint une hauteur considérable. Il faut se reporter à l’année 1840 pour trouver une crue semblable. Dans la nuit de lundi au mardi, vers 3 heures, les eaux ont commencé à s’élever et dès six heures du matin, tous les jardins qui bordent la rivière étaient couverts d’eau : les moulins, les usines, les maisons étaient inondés et le courant se précipitant avec violence entraînait des portes, des fenêtres, des bois, des bancs de jardins, des cabinets tout entier qui venaient s’abîmer sous les arches des ponts. Au pont Joubert une partie des arches sont couvertes et les autres n’offrent plus que quelques centimètres de vide entre les voûtes et la surface des eaux.

"Courrier de la Vienne", édition du dimanche 23 et lundi 24 mai 1869


Dans la nuit de samedi à dimanche, vers 2 h. moins 7 ou 8 minutes du matin, une secousse de tremblement de terre s'est fait sentir à Poitiers. Ainsi que cela a lieu généralement, un sourd grondement, assez analogue au bruit du tonnerre entendu dans le lointain, a précédé le phénomène.
Beaucoup d'habitants, réveillés en sursaut, ont cru, les uns à un éboulement, les autres à un commencement d'orage, la plupart au passage près de leur demeure d'une charrette pesamment chargée.