Poitiers le 17 thermidor
L’ouragan de vendredi dernier a présenté des résultats bien effrayants pour les habitans d’un de nos quartiers.
Plusieurs nuages amoncelés ont crevé tout à coup sur les champs qui dominent le faubourg de Montbernage, et ont formé un torrent qui s’est répandu avec impétuosité, en détruisant tout ce qui s’est trouvé sur son passage. Quatre maison de l’extrémité du bourg ont été entrainées ; un homme a disparu sous les ruines de la sienne ; le pavé de la rue a été arraché à plusieurs pieds de profondeur. Tous ces décombres roulaient pêle-mêle avec les meubles et les produits de la récolte, dans cette masse d’eau qui menaçait de tout engloutir, lorsqu’un nouveau désastre est venu augmenter l’alarme générale. De la chaux renfermée dans une grange remplie de grains a été enflammée par l’eau qui y avait pénétré ; le feu était prêt d’incendier les maisons voisines ; mais les secours les plus prompt en ont arrêté les progrès, et le dévouement des habitans de la ville a sauvé le faubourg des suites de cet accident.

Ce fichier est un relevé résumé du dossier C66, concernant la Généralité de Poitiers, ainsi que des victimes retrouvées dans les registres de la Vienne. Je peux parfois donner plus de précisions (date précise, nombre de loups tués etc), n’hésitez pas à me contacter, je serais très intéressée par les descendants qui y retrouvent leur petite famille.

Le curé de Vaux s'est trouvé obligé d'ajouter des feuillets à son registre de 1775 car le 12 octobre celui-ci était rempli; en cause, selon lui, la "dissanterie qui est devenue épidémique".

epidmie-de-dysenterie-Vaux-1775

 

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Trouvé dans les archives de Brigueil le Chantre (BMS communal 1745-1753 p 27), le texte suivant que je tente de transcrire!

brigueil 0001

La grande peste à Niort 1603

Depuis l'an 1599, la ville de Niort, appauvrie de population et de richesse, se débattait sous les rudes étreintes des agents du fisc qui, sans pitié pour un demi-siècle de spoliations, de violences, d'incendie et d'exil, cherchaient à remplir les coffres du roi, en extorquant les dernières oboles que le peuple possédait encore. Déjà, en 1601, écrasés sous le poids des subventions, des subsides, des tailles, des taillons, des crues, etc..., impôts empruntant tous les noms et toutes les formes, les Niortais, à l'heure du désespoir, avaient résolu d'abandonner leur cité : des députés choisis par le corps de ville se rendirent près du roi Henri IV et lui firent part de leur triste projet, à genoux et en implorant sa miséricorde. C'eût été un spectacle unique dans les fastes de notre histoire et effrayant à briser le cœur, que de voir la population entière de la seconde ville du Poitou abandonnant ses foyers et fuyant la mendicité à laquelle l'avaient condamnée les receveurs des tailles et les trésoriers généraux du roi. C'est ainsi qu'à une autre époque, au milieu des horreurs de la guerre civile du XVIe siècle, une grande partie de la population Niortaise s'enfuit en désordre vers la Rochelle, traînant à sa suite des femmes, des enfants, des vieillards et des charrettes chargées de meubles, de telle sorte, disent les historiens, que les routes étaient encombrées. Mais en ce temps-là, les habitants de notre cité fuyaient le pillage, l'incendie et la mort, tandis qu'en 1601, ils voulaient fuir la misère, cent fois plus terrible que les plus terribles désastres.