O... comme Orillard (Oreillard ou Orillaud)
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- Écrit par Gourdeau Anthony
- Catégorie : Challenge 2018
Joachim Orillard est écuyer et sieur de la Tour de Naintré, dans le département de la Vienne. Il est l'époux d'Anne de Demery. Il porte des armoiries inspirées de son patronyme : « d'or, à deux oreilles d'âne, de gueules, rangées en fasse », suivant l'Armorial général de France, de Charles d'Hozier (1640-1732).
(Dessiné par Jacques VIGNERON héraldiste - FranceGenWeb-Héraldique)
N... comme Noyade
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- Écrit par Alain TEXIER
- Catégorie : Challenge 2018
Le 16 mars 1749 : Journée de drame à Saint-Saviol (Vienne)
La lecture des registres paroissiaux, actuellement facilitée par la numérisation des archives, révèle souvent des faits divers passés à l’oubli. Les curés qui tenaient ces registres (obligatoires depuis l’édit de Villers-Cotterêts, par François 1er, en 1539) y notaient parfois les circonstances des décès, ainsi que des observations météorologiques ou autres.
Les lignes qui suivent sont dues à la redécouverte des documents de l’époque par les membres d’un club de généalogistes amateurs de la Vienne (Généalogie Entraide 86), et en particulier à Gloria Godard, qui tient un site Internet consacré aux affaires criminelles du département[1], et à Sébastien Pissard, qui nous a signalé la référence du procès-verbal d’instruction conservé aux archives départementales. Tous les deux ont également contribué à la lecture de ce dernier document.
C’est ainsi que nous pouvons avoir connaissance d’un terrible accident survenu à Saint-Saviol, le lundi 16 mars 1749. Voici en effet ce qui est écrit dans le registre des années 1745-1763, pages 29 et 30 (orthographe actuelle) :
M... comme Maçons de la Creuse
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- Écrit par Stéphane Dallet
- Catégorie : Challenge 2018
Les maçons de la Creuse en Poitou
Ce sont les premiers travailleurs immigrés venus en masse des terroirs pauvres du Limousin. On sait qu'ils ont construit Paris, Versailles, Lyon, les digues de la Rochelle pendant le siège, le Rochefort de Colbert et qu'ils étaient déjà sur le chantier de Notre-Dame-de-Paris. On sait moins qu'en Poitou ils ont aussi édifié nos fermes et nos granges et restauré nos églises et nos châteaux. Il suffit d'ouvrir une liasse de notaire ou un registre paroissial pour trouver des contrats de « maçonne » et des mariages ou des décès de maçons de la Haute Marche en Bourbonnais. Le long mouvement des maçons de la Creuse qui remonte sans doute au Moyen Âge et durera jusqu'à la Première Guerre mondiale concerne aussi notre région. Ces maçons constituent d'ailleurs les plus gros effectifs d'« étrangers » dans nos villages devant d'autres métiers itinérants comme les chaudronniers du Cézallier, les scieurs de long du Forez et les charbonniers du Maine.
L... comme Louis Lévrier (1822 - 1884)
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- Écrit par Pascal Gendreau
- Catégorie : Challenge 2018
Le 22 juin 1841 Louis Lévrier épouse Delphine Guiard. Ils ont tous les deux à peine 19 ans.
Il est agriculteur-éleveur à 40 km au sud de Poitiers.
Aidé par l’héritage que lui a laissé son père, il achète en 1854 le château de La Martinière* à Rom.
Louis doit beaucoup et bien travailler puisqu’en 1865 son élevage est primé au concours général agricole.
Intéressé par cette belle réussite, Armand Béhic, Ministre de l’agriculture de l’époque, demande à voir l’élevage de Louis Lévrier. Mais une fois la visite effectuée, la nuit tombe et une forte tempête de neige s’abat sur la région, empêchant tout déplacement.
Voilà notre ministre bloqué au beau milieu de la campagne de Rom.
- Qu’à cela ne tienne, Monsieur le Ministre, ma maison est la vôtre, et votre visite nous honore !
- Vous êtes très accueillant, je vous en remercie, mais que ce soit en toute simplicité.
- Bien entendu.
K... comme KREBS
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- Catégorie : Challenge 2018
Clément KREBS, du Klingenthal à Châtellerault.
Transfert de savoir-faire à la Manufacture d'armes de Châtellerault 86.
L'installation d'une Manufactures d'armes à Châtellerault, est liée à la fin de l'épisode révolutionnaire et napoléonien :
En 1815, alors que la monarchie est restaurée, la France est ramenée à ses frontières d'avant la Révolution.
Les grandes manufactures royales d'armes, comme Klingenthal, 67, sont trop proches des frontières du nord-est avec les états allemands.
Afin d'écarter les menaces, le Ministère de la Guerre décide de créer une manufacture d'armes blanches au sud de la Loire.
La ville de Châtellerault sera retenue.
J... comme Jean NOCHER
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- Écrit par GERBAULT Jacky
- Catégorie : Challenge 2018
Gaston Jean Charron est né à Poitiers le 28 septembre 1908 de parents instituteurs tous les deux. Normalien de formation, il exercera quelques temps le métier de professeur en philosophie avant de devenir journaliste à la Tribune Républicaine à Saint-Etienne.
Il prit le surnom de Jean Nocher, très certainement en lien avec la mythologie grecque. Fils de l'Érèbe et de la Nuit, Charon est le nocher (le pilote de la barque) des Enfers. Sur les marais de l'Achéron, il faisait traverser le Styx, contre une obole, aux âmes des morts ayant reçu une sépulture.
Il deviendra le responsable du groupe de résistance "Franc-Tireur" dans la Loire. Accusé par Vichy d'être juif, alors que seule sa femme l'était, il apportera à son accusateur sa généalogie sur 6 générations, avec 32 extraits de naissance. Il fondera le journal clandestin "L'espoir" qui sera le journal principal de la région après-guerre. Il sera élu député de la Loire et animera une chronique radiophonique quotidienne "En direct avec vous" jusqu’à sa mort en 1967. C'était une voix connue, à l'époque, de millions d'auditeurs qui disparaissait. Une place de Saint Etienne porte son nom.
I... comme Irlandais
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- Écrit par Stéphane Dallet
- Catégorie : Challenge 2018
Des ancêtres irlandais ?
À Poitiers, on connaît la rue des Écossais tirant son nom de la colonie écossaise qui s'est formée autour de Robert Irland, professeur de droit de l'Université de Poitiers et originaire d'Écosse et non d'Irlande comme son nom peut le faire croire. On se souvient aussi des Blacvod (Blackwood), une famille de gentilshommes du même pays établis en Poitou au 16e siècle dont on peut voir la plaque commémorative dans l'église St-Porchaire. Mais, on oublie souvent les Irlandais qui pourtant ont été beaucoup plus nombreux en Poitou au cours des 17e et 18e siècles.
En effet, les persécutions religieuses sont à l'origine d'une importante émigration d'Irlandais dans l'ouest de la France. La première vague de départs a lieu quand Cromwell impose brutalement la réforme anglicane à l'Irlande catholique en déportant et massacrant la population. Cette terrible répression pousse à l'exil des prêtres et des séminaristes irlandais mais aussi des nobles, des soldats et de simples marchands qui trouvent refuge dans notre pays. La deuxième vague d'émigration, plus importante encore, a lieu après la défaite du roi catholique Jacques II en 1689 et provoque l'exode de milliers d'Irlandais dont beaucoup de soldats qui vont constituer l'important régiment irlandais au service du roi de France.